THE BRIDGE IS A POET WHO WAITS FOR US

il vaut mieux jouer dans le grenier comme un enfant
et être pris pour un enfant qu’être pris pour un cave
L’APOTHICAIRE
(madame grenier s’est trompée en prenant le polyglotte
pour un cave et en prenant ses désirs pour la réalité)
vous êtes un auteur de blog plein d’esprit
amateur de bons mots et de galanterie
LE POLYGLOTTE
(fier qui n’aime pas
qu’on le prenne pour un cave)
merci pour ce compliment magnifique
L’APOTHICAIRE
de rien et en plus vous êtes polygote
LE POLYGLOTTE
qu’entendez-vous par polygote
L’APOTHICAIRE
vous avez plusieurs langues
LE POLYGLOTTE
eh oui j’ai plusieurs langues puisque je suis multilingue
et j’ai aussi plusieurs glottes puisque je suis polyglotte
mais je n’ai pas plusieurs gotes car je ne suis pas polygote
souligné en rouge par ordinator qui me propose polyglotte
car polygote

comme l’ami dieu et comme le marsupilami
ou nexiste
comme l’ami dieu et comme le marsupilami
L’APOTHICAIRE
et en plus vous êtes un super cottard
LE POLYGLOTTE
oh là là mais comment pouvez-vous
dire une chose et son contraire
comment peut-on avoir beaucoup
d’esprit et être un super cottard
vous ne connaissez pas bien proust
ou alors il vous manque une case
cochez la case de votre choix
L’APOTHICAIRE
je coche la case il me manque une case
eh oui je coche la case qui me manque
eh oui il me manque la case qu’on m’a cochée lorsque j’étais plus jeune
car lorsque j’étais plus jeune j’aimais beaucoup me faire cocher la case
mais j’ajoute que l’antiphrase est une figure de style
qui consiste à exprimer une idée par son contraire
LE POLYGLOTTE
oh là là madame cottard
vous avez beaucoup d’humour et de style
L’APOTHICAIRE
est-ce une antiphrase
LE POLYGLOTTE


écoutons
on s’ra jamais vieux
par bernard joyet
et par francesca solleville
« les nuits de poker
aux cartes vermeilles
on flambera l’oseille
de l’apothicaire
on prendra l’avion
pour voir les hôtesses
je leur pincerai les fesses
tu me feras les yeux ronds »
eh oui quand on me cherche on me trouve
mais je préfère qu’on ne me cherche pas
je préfère qu’on me laisse tranquille
je préfère qu’on me fiche la paix
« je refuse la guerre
et tout ce qu’il y a dedans
je la refuse tout net
avec tous les hommes qu’elle contient
je ne veux rien avoir à faire avec eux
avec elle » dit louis-ferdinand céline
dans le voyage au bout de la nuit

nous en avons marre des murs
nous voulons des ponts
no queremos muros
queremos puentes
we want bridges
not walls
écoutons
el puente de los suspiros
(de barranco)
par
cecilia bracamonte
chabuca granda
los morochucos
eva ayllón
« es mi puente un poeta que me espera
con su quieta madera cada tarde
y suspira y suspiro »
no queremos
muros
ni barrancos
queremos
puentecitos
de madera

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